Vivre dans un quartier populaire.
Peut-on parler de ghettos à propos des quartiers populaires ?
Invités :
Didier Lapeyronnie
Professeur de sociologie
Université de Paris IV Sorbonne
Auteur de Ghetto Urbain, Ed Robert Laffont, Paris, 2008.
Discutants :
Monique Lafon : spécialiste de la politique de la ville
Etienne Parin : Directeur du GPV Les Hauts de Garonne
Des habitants du quartier Yves Farge
Animateurs:
Hammi Zouina, élue Mairie de Bègles
Thierry Oblet, sociologue Université de Bordeaux II
Francis Pougnet sociologue, urbaniste Agence Place
Au milieu du XXe siècle, les quartiers populaires urbains n’étaient pas fermés sur eux-mêmes. Ils étaient fréquentés par des individus qui n’y habitaient pas forcément mais qu’attiraient leur ambiance, les services et les activités proposés. Ces quartiers semblent avoir disparu sous le double impact de la construction des grands ensembles et de l’effacement de la classe ouvrière. Les quartiers populaires sont devenus des Zones Urbaines Sensibles. Existe-t-il un mode de vie propre à ces territoires ? Leurs habitants souffrent-ils d’un déficit de « conditions de ville » ? Peut-on parler de la constitution de ghettos urbains ? Comment appréhender la promesse des pouvoirs publics de « casser les ghettos » ? Peut-être éprouve-t-on dans ces quartiers, plus radicalement qu’ailleurs, la contradiction de notre civilisation entre l’injonction à se comporter de manière autonome et l’impression d’être de plus en plus manipulé.
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